samedi 26 juillet 2008

Avant de rentrer en France

Je rentre bientôt en France, pour un mois de vacances ! Quel bonheur … mais avant je tiens à livrer quelques récits afin qu’ils ne restent enfermés, égoïstes, dans ma tête.

Commençons par le plus récent et le plus fou, le plus douloureux. Je me lève un matin et voici l’histoire que l’on me raconte. Ca c’est passé à Makak, durant la nuit, vers les 4 heures du matin. La vraie version, qui la connaît ? en voilà une, âmes sensibles s’abstenir… rappelez vous qu’ici la sorcellerie est bien vivante…
« Un grand père est malade. Sa fille veut faire venir un tradi-praticien (appelé aussi marabout, charlatan, etc.) mais son mari refuse. Il ne veut pas ce genre d’homme chez lui. Mais un jour, sa femme fait tout de même venir ce " guérisseur ". Au moment où celui-ci donne les remèdes au vieux souffrant, sa fille est prise de tremblement… elle en mourra. Pour le mari et la famille de la fille, il ne fait aucun doute que le marabout est coupable, c’est lui qui l’a tué. Ils prennent les machettes et vont à l’auberge où dort le soit disant coupable. Le gars a tenté de s’enfuir, il a dit de faire venir les gendarmes … la justice populaire est reine ici, les machettes ont parlé, le type s’est fait taillé. »
Le corps est resté étendu sur le sol ainsi, le type en caleçon, rouge de son sang : une boucherie dit-on. Ce n’est que la nuit suivante que le corps a été emmené à la morgue. Personnellement, je n’ai pas voulu faire le voyeur, et je n’avais pas envie d’avoir cette image dans la tête ; les gens ont raconté, ils te disent d’aller voir le corps là-bas.
Le lendemain, je regardais le tour de France (étape à Jausiers) dans un bar. Un garçon d’une douzaine d’années arrive et commence à se disputer avec la patronne, pour une histoire d’argent je crois, ils parlaient en bassa. Le garçon était en colère, pleurait. Il lançait des gestes à la patronne, et dans ses mains se trouvait une machette …
L’ethnie bassa est un peu connue pour sa violence, preuve en est. Mais n’a-t-on de récit similaire chez nous, dans nos campagnes ? Pas avec la machette, c’est sûr, plutôt le fusil…



En voici un suivant, plus normal, sans violence. Un récit qui se passe au clair de lune, un jour sans courant.
… Le 20 mai dernier était un jour férié, la fête du travail. Cette année plusieurs membres du collège ont été gratifiés d’une médaille. Des médailles pour avoir travaillé 5, 10, 20 ans. J’ai été très surpris de voir l’importance que portaient ces gens à cette occasion, de la fierté des récipiendaires, tous dans un beau costard. Tard dans l’après-midi, après la cérémonie officielle au centre du village, un pot et des pains chargés à l’œuf ont été servis au collège, avec remise des diplômes. C’est la joie de la famille entière qui s’exprime, les épouses sont là, fières ! Puis chacun organise une petite fête chez lui. C’est là que commence vraiment mon récit. Avec un autre coopérant qui était de passage, nous partons chez une des récipiendaires, que je ne connaissais pas, nous étions invités par une autre amie. Arrivée là bas, c’est la fête camerounaise : Tout le monde est assis à attendre de manger, d’être servi. Après quelques pas de danses et un passage au buffet nous remercions la famille et partons chercher la maison d’un autre prof qui nous avait invité. Il fait déjà nuit, pas de courant. Je ne sais pas où se situe sa maison. C’est une vieille maman qui nous y conduira, par un petit chemin perdu dans la brousse, à la lueur de la lune. Tout est calme, on avance vers l’inconnu, dans le silence. Un instant rare, magique !!! Puis quelques lumières apparaissent et nous voici à faire le tour d’une table éclairée à la bougie, des assiettes à la main. Il faut manger, on ne peut pas refuser ! On nous assoit, nous donne à boire, le ventre déjà plein. On pousse alors, pour rajouter les nouveaux mets et faire honneur à celui qui nous a invités. On reste un moment puis un gars du collège nous emmène voir un autre récipiendaire. On reprend le même chemin, dans l’autre sens, une nouvelle maison nous attend. Et qui dit nouvelle maison, dit aussi nouvelle table remplie de bonnes choses. On entre, et on déguste une fois encore, un jus en plus (imaginez ceux qui préfèrent la bière et le vin…). Le ventre nous pèse sérieusement. Ce sera notre dernière visite, nous n’avons ni la force, ni le ventre d’aller voir ceux qui ont fêté ça plus loin, il se fait déjà tard. Nous rentrons, dans la calme d’un village sans lumière, sans musiques, sous les rayons de l’astre de la nuit. Les multiples mélodies de la forêt nous berceront très paisiblement cette nuit là….

jeudi 29 mai 2008

Vacances au Nord ….


Vous les avez demander, crier fort et même prier pour elles, je sais !! Voilà, en exclu pour vous mes vacances au nord !!!!! ;-)

Durant les vacances d’avril, je suis parti 15 jours visiter l’extrême nord du Cameroun. Là bas, j’ai visité quelques coins et des coopérants… petit tour en image !

Le premier lot regroupe les photos de Rumsiki, à l’ouest de Maroua (pour ceux qui auraient une carte du Cameroun) à la frontière avec le Nigéria. C’est une zone assez touristique mais par chance à cette époque, à cause de la chaleur, il y a pas peu de « nassara » (blancs). L’endroit est absolument splendide, très sec en avril. Le paysage est formé de grands plateaux assortis de haut pics qui surgissent par endroit, des maisons en terre par ci, par là. Un grand calme règne sur ce décor d’Afrique accentuant l’ambiance un peu mystique. Plusieurs témoignent y avoir fait quelque expérience un peu étrange…moi-même j’en ai vécu une, peut-être je vous la raconterai …

Un élève d’Armèle (coopérante DCC en place à Maroua) m’a servi de guide durant ces 3 jours de marche ! Quel bonheur de marcher ainsi, paisible, juste pour admirer et avancer ; admirer et encore avancer. Détente et effort au même instant …


La deuxième lot de photos est en vrac. La toute première est prise un peu avant l’arrivée du train à Ngaoundéré. La végétation a déjà bien changé. Ah, mon voyage ! Chaque jour, un et un seul train part de Yaoundé pour le nord, à 18h, pour arriver la lendemain matin. Ce jour là, il y avait pas mal de monde et je suis arrivé en retard à la gare, j’ai donc pris une place en 2nde, la 1ère classe, plus confortable étant pleine. Par chance, je me suis retrouvé à côté d’une fillette bien drôle ce qui m’a laissé un peu de place et fait passer un moment sympa. Imaginez passer 12 à 15 heures sur une banquette plutôt dure, les genoux entre les genoux de la personne en face. Toutes les 30 minutes environs un gars vient vous vendre des produits miracles qui soignent tout avec une super promo et tous les mêmes histoires. Savez-vous que le bicarbonate soigne l’angine ?! eh bien ici oui, sinon y’a les produits chinois qui te guérissent de tout. Vraiment en sortant du train tu ne peux plus être malade.

A chaque gare, et quelle que soit l’heure à laquelle passe le train, il y a des gens pour vendre des bananes, des ananas, des bâtons, des mets de poisson, pistache, etc…. Après avoir faire quelques jeux avec la fillette, le sommeil est venu, le mal au cul aussi. La fillette a dormi sur moi une bonne partie de la nuit ce qui nous a permis d’avoir plus de place pour étendre les jambes. Pendant ces quelques heures j’ai eu une fille par intérim et ça donne envie d’être papa … mais pas encore (hein, les vieux !!).

Après tout ce temps dans le train, on arrive enfin ! et je reprends un bus pour encore 6-8 heures … est ce que j’ai encore des fesses ? je ne les sens plus.

A Maroua j’ai vécu chez une famille où loge un coopérant. En fait, ce n’est pas une famille mais un centre d’accueil, un orphelinat. Une quinzaine d’enfants vivent là bas. Un ancien coopérant DCC et son épouse camerounaise ont ouvert ce centre où on se sent vraiment dans une grande famille. Bravo à eux … peut-être un jour ce sera mon tour de développer une chose similaire !! je mettrai l’adresse mail plus tard, si vous voulez jeter un œil, apporter votre contribution en parrainant un enfant. La famille à guère d’argent, ils vivent simplement. Ci-dessous, quelques photos des enfants.

Avec Benjamin, un autre coopérant qui travaille près de Maroua dans une super chouette fondation, nous sommes allés à Tokombéré voir Pierre, Emilie et Jeanne. Sur les photos vous voyez Ben devant chez lui (il a décidé de vivre vraiment au village, une belle expérience), Emilie qui porte Jeanne, une jolie puce de quelques mois. On voit Pierre à côté d’une case sur un petit mont dans Tokombéré. De ce petit mont, une jolie vue berce le regard de celui qui contemple et qui se dit : « oui, c’est comme à la télé, mais en vrai ! ». C’est étrange de se retrouver ainsi face à une projection que l’on s’est faite, projection nourrie d’images des médias. Au centre de cette petite ville se trouve une église en plein air. La photo où l’on voit des pierres disposées en arc de cercle montre une partie de ce « temple » extérieur. 1 000 personnes peuvent s’asseoir là et assister à la messe … original, non ?

Vers la fin de mon périple, je suis parti en brousse avec Arnaud, encore un coopérant et oui ! Il organise des rencontres avec des locaux pour les aider à s’organiser, à se développer. Dans cette réunion, on a rencontré des agriculteurs et principalement des éleveurs qui exposaient leurs difficultés, posaient des questions sur le plan sanitaire et vétérinaire.

Puis ce fut le grand retour, bus et train, même topo mais en 1ère classe. Bilan, la 1ère était moins drôle que la seconde classe. Plus confort quand même mais il paraît que les couchettes sont vraiment mieux … mais là tu dois vraiment te faire chier !! Par chance, j’étais à côté d’une très jolie et sympathique demoiselle, ce n’est pas déplaisant ;-D



Voilà pour le nord !

dimanche 27 avril 2008

Y’a trop de temps

Y’a vraiment trop longtemps que je n’ai pas écrit, et pourtant ce ne sont pas les choses à raconter qui manquent. Commençons par une nouvelle que déjà beaucoup connaissent : je vais me marier !! Non, mais ça va pas ! La nouvelle est que j’ai fait l’acquisition d’un téléphone portable qui me permet de me connecter au net ! Donc, je me remotive pour continuer mon blog.

Alors voilà quelques anecdotes, images, histoire de vous brosser un tableau ou plutôt une esquisse du Cameroun…

…Un soir je vais dans un bar du village (Makak a plusieurs bars) pour y retrouver le coopérant américain, Ben, afin de voir un match de foot où joue la mascotte du Cameroun Samuel Eto’o fils !! Le bar a deux pièces, celle du fond à la télé. Par chance, il m’a gardé une place car dans cette petite pièce (2,5m*5m avec une grande table au milieu) il y a déjà foule. Je contourne la table et là je me rend compte qu’il faut que j’enjambe la maman qui tient le bar. Ah oui, ici les femmes en âge d’avoir eu des enfants, et en particulier celles qui sont un peu âgées, on les appelle « maman » et pour les hommes, c’est logiquement « papa ». Notre maman là est en train de dormir au bout de la table, sur le sol sur un semblant de matelas, sous la télé. Et elle va rester là tout le match avec le volume de la télé monté au max, ça grésille et on ne comprend rien, mais ça met l’ambiance. Les jeunes du village crient, la maman ne bronche pas et continue de dormir…

… Devant chez moi, j’ai un jardin avec deux manguiers et deux avocatiers. Un matin où le courant est encore absent, un des « anciens » du collège vient me voir pour me dire qu’il va me montrer comment marauder. Entendez par là, comment cueillir un maximum de mangues car ici c’est la lutte, les enfants viennent en permanence essayait de trouver quelques mangues mures. Le voilà qui s’approche avec une échelle, la pose sur l’avocatier. Il grimpe sur le haut de celui-ci, léger comme s’il avait 15 ans, pour atteindre les hautes branches du manguier à peut-être 6-8 mètres de haut. Il se met à secouer les branches… et c’est une pluie de mangues qui s’abat sur nous. Le temps qu’on remplisse un sac, il continue en faisant maintenant tomber les avocats. Appétit !...

… De retour de mon voyage au nord, je me retrouve assis à côté d’une fille dans le bus. Puis dans le train à côté d’une autre, bien jolie il est vrai. Un gendarme, en uniforme, avec qui j’avais un peu sympathisé en attendant le train et qui était aussi dans le bus, m’interpelle pour causer à la fenêtre. Il me demande où est ma copine (celle du bus), je lui dit que non, ce n’est pas ma copine qu’on ne faisait que causer. A priori je ne suis pas convaincant, il persiste dans cette idée et quand je lui dit que oui, j’ai son numéro de téléphone, là il me serre la main avec un grand sourire. Il me demande si j’ai d’autres petites (petites amies). Ici, ce sujet là est vraiment sans tabous. Non, pas même en France, pas de femmes, pas d’enfants, pas de petites au Cameroun. Et là, il me demande d’un air sérieux et vraiment convaincu par sa question : « Mais quand tu as envie, tu fais comment ?!! » Que répondre ? Il continue en disant que celle du bus même si elle est loin de Makak, on peut se voir de temps en temps pour …..(avec un geste bien explicite). Et puis celle avec qui je suis dans le train, elle est bien jolie alors la même chose. Et puis d’autres encore. Il n’y a pas de problèmes à avoir plusieurs petites, on comprend bien que l’homme à des envies. S’il est marié, ou officiellement avec quelqu’une, il doit juste la respecter en cachant ça. Ce n’est même pas trop logique de rester seul comme ça. Il semble même que le mot « célibataire » n’existe pas en Basaa le patois local …

Un prof d’info français est venu passé une semaine à Yaoundé dernièrement, au collège Vogt où travaille un autre coopérant. C’est chez lui que je loge généralement à Yaoundé. Ce prof, qui enseigne dans une école d’ingénieurs à louer une voiture pour la semaine, et en plus une belle voiture. Un soir nous rentrons au collège Vogt après avoir passé la soirée chez un autre professeur du collège. A un carrefour, un gendarme nous arrête. Il faut imaginer trois blancs dans une belle voiture, il a pu imaginer des choses (qu’on était plein aux as par exemple). Il ne nous demande pas nos papiers mais commence à nous dire que ce soir il fait froid. Oui, ce soir il fait froid, vraiment, blablabla. Notre collègue, qui vient de débarquer ne comprend pas. Bon, le gendarme voulait juste sa part, c'est-à-dire qu’on lui laisse un peu d’argent avant de partir pour qu’il puisse boire une bière ou autre. Luttant contre la corruption & Co, on ne lâche rien. Après un instant, mon collègue, lui dit : « Pardon, je suis du collège Vogt (le collège est bien réputé), mission catholique (la zone est très catholique) ». Le gendarme se recul et nous laisse partir…

Bientôt « mes vacances au Nord ! »

vendredi 25 janvier 2008

News de Janvier

Bonne Année !!! Bonne année à tous, mes meilleurs vœux pour cette année, la santé, la chance, la réussite, etc.


Alors quoi de neuf ? Et bien les vacances sont finies alors voilà le temps de vous en montrer des tous petits bouts…



Sur cet ensemble de photos vous voyez 2 photos en haut à Pouma avec Max et Julie. Le soleil qui tous les soirs donnent des couleurs comme ceci fait penser à de perpétuelles vacances… Les deux photos suivantes sont à Bafoussam (à l’Ouest du Cameroun) chez Carine et Vincent où nous avons fêté Noël et nous sommes offerts de petits cadeaux. Au menu : foie gras, saumon, gratin de pommes de terre et poulet ! on ne se refuse rien …. Il y avait même de petits cadeaux pour chacun.

Les deux photos suivantes sont à Dschang (toujours à l’Ouest) où travaille Marion. Nous y avons fait un tour à moto (au menu, beaucoup de poussière) pour visiter des chutes. Le paysage là bas est plus vallonné, un peu plus sec. Le climat est plus froid, on peut même mettre un sweat le soir. Ceci s’explique notamment par l’altitude, dans les 1200 m si je me rappelle bien. Les 3 photos du bas sont les chutes d’Ekom, plus au Sud. Vraiment de superbes chutes (sur la photo de gauche, nous sommes en dessus, donc on ne les voie pas), un gros débit, même si pendant la saison des pluies se doit être encore plus impressionnant. Nous sommes descendus au pied des chutes, une bonne rincée nous y attendait avant de remonter … dans la boue. Un très beau lieu.

Ces vacances ont été l’occasion de faire quelques achats d’objets en bois (à Dschang) dont une petite table et une petite chaise vraiment jolies que je ramènerai cet été ! Un petit passage à Douala, encore quelques achats puis je suis retourné à Pouma où j’ai encore squatté chez Max et Julie une semaine (encore merci !).

C’est à Pouma que je me suis fait tresser : les photos qui suivent !!


8 heures le cul posé par terre pour faire ces tresses (les rastas comme on dit ici). Non, ça ne fait pas mal quand on tresse, en tout cas pas à la tête … Environ 3 heures pour défaire tout ça aussi, 140 tresses à peu près ! On ne dirait pas qu’il y en a autant.

Les photos suivantes ont été prises lors de fêtes du collège, après les examens et avant les vacances ! Y’a l’ambiance, le mouvement, les élèves sont engagés !!!

Ma vie à Makak se déroule toujours bien, des élèves passent régulièrement par chez moi pour regarder ces photos, faire un jeu (on a même joué au Loup-Garou), regarder un film, etc. C’est bien sympa, c’est l’occasion de se croiser en dehors des cours et d’échanger un peu !! Mais du coup je dois en reprendre quelques-uns qui s’amusent à m’appeler « Stéphane » au lieu de « monsieur ». Mais ça va, ils comprennent vite et sans difficultés j’ai l’impression. Les cours avancent avec un peu de retard mais le courant pour l’instant est assez présent, on peut donc faire pas mal de TP…en espérant que ça dure !!!

@ bientôt pour d’autres news !!!

jeudi 27 décembre 2007

En vacances

Yop !

Me voilà en vacances pour 2 semaines de repos et de voyages. Je suis actuellement dans l'ouest du Cameroun. Après un passage à Bafoussam pour fêter Noêl avce d'autres coopérants, me voilà à Dschang. Au programme: visites de chutes d'eau, marché artisanal, chefferie, etc. Un peu de tourisme en somme!
L'accès internet est toujours difficile, ça faisait plus d'un mois que je ne m'étais pas connecté, alors c'est galère!

Y'a en même temps pleins de choses à raconter mais par quoi commencer. Chaque jour apporte son lot de petites surprises, comportements et autres qui marquent, intriguent... et auxquels on s'habitue plus ou, moins. Par exemple mon voyage pour aller à Bafoussam depuis Yaoundé. Normalement 4h, 4h30 de bus. J'ai passé 9 heures dans un minibus, serré à 5 sur la banquette. J'arrive à la gare routière, pas le tyemps de sortir du taxi qu'un chargeur a déjà ton sac sur le dos et l'emmène dans un mini bus pour que tu y montes et prennes celui-ci. J'avais encore un peu la tête dans le cul (6h du mat) et donc j'ai été moins vigilant que d'habitude et je me suis laissé avoir. Pensant qu'avec les fêtes, le bus allait se remplir vite ... Erreur, il a fallu attendre plus de 2h (le bus par seulement quand il est bien plein (en bonne surcharge). Passant ce temps, je voyais les beaux bus de la compagnis d'en face qui partait toutes les 1/2 h. Mais vu que j'avais déjà payé mon billet, je n'avais plus qu'à attendre dans ce vieux tacot !!! Après plus de deux heures, le bus est enfin chargé, le conducteur nous fiat encore attendre un peu puis on démmarre .... pour aller faire le plein 100 m plus bas. Le chauffeur disparait encore pour nous laisser 20 min au moins encore. Les gens s'impatientent (c'est le 24 décembre, précisons) et commencent à klaxonner et à rester appuyer sur le klaxon pour faire revenir le chauffuer. Mais ce n'est pas lui quui vient mais les gens d'alentour qui veuelent caffer la tête de celui qui klaxonne. L'ambiance s'échauffe, le ainés un peu costaud du bus disent aux plus jeuns qui cherchent la merde qu'ils vont descendre. On est à quelques doigts d'une bonne bagarre collective!!! Du coup un des jeunes monte dans le bus et déplace le bus au fond de la cour pour que nous puissions "klaxonner en paix". Mais même là, d'autres viennent chercher la bagarre. Un laveur nus emmène donc retrouver notre chauffeur qui était en train de négocier je ne sais quoi avec l'agence de voyage. On part, je commence à somnoler mais 40 min plus tard on es arrêté par la prévention routière et là ça traine ebcore. Un des pneus et totalement lisse, le mec ne veut pas nous laisser partir. Tout le monde descend, on parle de faire appeler un autre bus, ou de nous rendre l'argent.... là tu te dis : "si j'arrive avant la nuit, j'ai de la chance !!!". Au bout d'un moment on repars en disant qu'on va changer le pneu à la ville suivante. Chose totalement fausse, en fait pour repartir le chauffer à payer 3000 F CFA et une bière au contrôleur et nous voilà reparti avec notre pneu qui peut nous envoyer dans le décor à chaque instant, et on va le garder jusqu'à Bafoussam !!! très rassurant. Plusieurs contrôles de police plus loin, quelques gombos (pots de vin) plus tard et nous voilà arriver enfin à baffoussam parès 9 h serrés dans ce mini bus! Une expérience bien folklo, monnaie courante ici!!! Il faut dire qu'à la veille de noël tout est prétexte à racketter un peu les gens, c'est une période où il faut de l'argent!!

Voilà une petite expérience pour vous décrire un peu le milieu dans lequel je vis. C'est un peu lourd, pas génial quand à la sécurité mais ça a un côté bien sympa !!!

vendredi 16 novembre 2007

Ca fait désormais deux mois que je suis là, un peu plus même. Il y a tant de choses à dire que je ne sais par où commencer. Comment je me situe ici ? J’ai eu pas mal de difficultés au départ à me dire que j’allais rester ici deux ans. Ma mission ne m’apparaissait pas vraiment être une coopération. Je crois que cela est du principalement au fait que je n’ai pas fait une vraie rupture avant de partir (aucun rapport, la rupture, avec Sarko pour ceux qui voudrait faire de sales blagues…). Maintenant ça va mieux, je mène ma petite vie tranquille, je me motive pour les cours même s’il est difficile de s’improviser prof, et en plus prof d’info théorique, matière qui se pratique plus que tout. Mais de toute manière, même si je voulais passer au dessus du programme officiel et ne faire que de la pratique, les coupures très fréquentes d’électricité m’en empêchent. On peut passer plus d’une semaine sans courant à Makak, l’avoir un jour et recommencer une semaine sans. D’après l’état Camerounais : du sabotage, du vandalisme ; en vrai, un réseau électrique mal entretenu et des zones délestaient pour fournir le courant à d’autres pays et principalement à Alucam. Alucam est la grosse entreprise du Cameroun qui fabrique de l’aluminium et consomme à priori la moitié de l’électricité produite (par des barrages hydro électrique). Au collège quand même c’est la classe et une nécessité pour les internes, on a un groupe électrogène qui est allumé le soir entre 18h30(quand il fait nuit) et 22h. Du coup, c’est assez agréable pour cuisiner, lire, regarder un film (,travailler), etc. Depuis peu les sœurs canadiennes ont reçu de leurs collègues du Canada un nouveau groupe pour pomper l’eau, donc désormais quand le courant part, il n’est plus nécessaire d’aller chercher l’eau au puits. Tu mets toujours un ou deux seaux remplis de côté, au cas où…. J’ai treize heures de cours par semaine : Tout le petit collège (6ème, 5ème, 4ème A, 4ème B, 3ème A, 3ème B) et les 4 Terminales (2 littéraires, 1 math-physique, 1 SVT), pour un total d’environ 350 élèves. Sur les 500 du lycée, c’est pas mal. La semaine prochaine, c’est la Session Intensive, ce qui correspond à nos partiels à la fac. Tout le monde compose sur toutes les matières. Chouette, 350 copies à corriger en une semaine !! Ça va être drôle. A côté des cours, je m’occupe de la maintenance des ordis de la salle infos, c'est-à-dire tenter de réparer les vieilles machines à partir des autres vieilles machines. Le collège connaît une grosse baisse d’effectifs et donc de moyens (les frais de scolarité sont la seule source de revenus) donc il n’y a pas d’argent pour acheter du nouveau. J’ouvre aussi la salle le mercredi AM et le samedi AM quand je suis là (et le courant aussi). J’ai commencé à lancer de petits projets avec les élèves dont un qui me tient à cœur, certains le savent : le développement d’un cuiseur solaire. Le collège possède une grande parabole qui ne sert plus. Avec le club scientifique on l’a frottée pour enlever la peinture et faire ressortir la tôle. Elle est assez brillante. Le but est de concentrer les rayons du soleil au centre, là où il y avait le récepteur et de capter ces rayons sur un plat noir. Le noir absorbant la lumière, celle-ci se transforme en chaleur et cuit ce qu’il y a dans le plat. Certes à Makak ce n’est pas le bois qui manque mais certains élèves iront sûrement ailleurs plus tard. Peut-être qu’un se lancera dans cette aventure aux multiples avantages (et quelques inconvénients) ; peut être pas. Désormais on attend la fin de la saison des pluies qui ne devrait pas tarder pour avoir un bon soleil et continuer expérimentations et développement. Un autre projet lancé par les élèves est de faire un film/montage photos du lycée. Ils sont d’accord pour échanger ça avec un lycée en France. Là, c’est vraiment le tout début je vous tiendrai au courant plus tard. J’ai d’autres petits projets en tête mais chaque chose en son temps… Avec d’autres profs ont fait du sport deux fois par semaine. A l’origine on devait faire foot le mardi puis volley/hand/basket/volley alternativement le jeudi. J’ai l’impression qu’on ne va faire que du foot, snif !! De temps en temps, je pars de Makak pour Yaoundé la capitale ou Mbalmayo, la résidence Vercaygne (private joke) voir d’autres coopérants, le goudron, beaucoup de voitures, etc. Makak, c’est le village, grand, mais le village, la brousse !! D’autres sujets, d’autres news plus tard….


Quelques photos, et n'hésitez pas à laisser des commentaires!!
Merci jc pour le tien qui m'a fait bien rire. J'attends les autres !!





Terrain de Basket et Gymnase
La soeur Gisèle, canadienne, qui s'occupe de l'internat des filles
Le réfectoire vu du grand collège
Une partie de l'internat
Des internes au réfectoire
Projet cuiseur solaire. On astique la parabole (oui, j'ai frotté moi aussi :-) )
Idem, elle est plutôt grande non?
Et les filles (toujours en jupe, même si ce n'est pas le plus pratique dans ce cas) frottent aussi
Une bonne partie du Club Science
La parabole démontée afin de mieux astiquer (au papier vert) et de faire les premiers tests

Et quand il pleut, il ne fait pas semblant. En 2 secondes, c'est le grosse rincée!!
idem


Douches
Des élèves devant un arbre à calebasses
Le grand collège
internat, suite
Le petit collège (6° à 4°)




lundi 22 octobre 2007

Nouvelles

Ici tout va bien, pas trop de temps pour aller sur le net mais dès que je epux je rajouterai un peu de texte et photos!

@ très bientôt tous